Patrice Neveu inquiète déjà les Gabonais après une série de mauvais résultats. Arrivé en 2019, l’entraîneur français a clairement souligné ses limites dimanche à Franceville face à l’Égypte (1-1) pourtant en infériorité numérique et moins tranchant lors des barrages de la coupe du monde Qatar 2022. Avec un tel groupe, commettre des erreurs aussi grotesques ,dans la gestion des changements et des choix tactiques, est inadmissibles de la part d’un sélectionneur dont le contrat vient juste d’être prolongé jusqu’en 2025 à la surprise générale.

Le Gabon de Patrice Raymond Neveu connaît ses limites, car les trois derniers matchs ont été de mauvaise qualité: battu par l’Angola (2-0); la libye ( 2-1) et le nul contre l’Égypte, la Gabon a concédé 5 buts pour 2 marqués.Au regard des moyens colossaux dégager par l’État et ses contribuables, le Gabon doit faire beaucoup mieux que ces prestations moyennes dont sont aussi tributaires les joueurs, certains doivent prendre l’exemple sur la détermination et l’engagement empreints de patriotisme de André Biyogo Poko, Lloyd Palun, Didier Ibrahim Ndong…

Dans une rencontre à deux visages, c’est finalement une action de jeu moins évidente qui a libéré le Gabon après de nombreux ratés.
Les Panthères ont cependant offert une prestation cohérente dans l’ensemble de la rencontre . Le Gabon a su profiter de l’approche de l’adversaire en seconde période pour renverser le cours du match. Aligné à la place de Guelor Kanga dans un rôle focalisé plus offensif, Jim Allevinah a changé le dynamisme de la possession stérile. Les déficits du coach sont connus, du manque de profondeur dans ses lectures à la dépendance envers le trio Boupendza-Bouanga-Aubameyang, mais l’équipe dirigée par Neveu possède un atout qu’on aurait eu du mal à considérer au vu de l’histoire globale de la sélection : elle se détruit à travers ses limites.

Le Gabon est désormais conscient qu’il ne va pas dominer les matches à la maison comme par le passé, mais a presque toujours historiquement fait la différence en s’appuyant sur ses forces ces derniers temps. Bien aidé par une Égypte en manque de confiance totale, le coach n’a pas su centraliser des séquences de possession utiles afin de gérer le rythme de la rencontre, un élément important afin de donner plus d’amplitude au jeu, comme le prouve la passe décisive de Poko sur l’ouverture du score de Jim.

Si ce nul pourrait être analysé sous le prisme de Jim Allevinnah, décisif au stade Rénovation de Franceville, il doit aussi mettre en lumière le travail opéré par André Biyogo Poko depuis son arrivée. Pour autant, ce sélectionneur ne donne plus de la confiance à la sélection qui enchaîne les prestations de mauvaises factures sans oublier son incapacité d’ajuster quelques changements tactiquements. Toutefois, la plus grande force doit être une adaptation générale aux circonstances, même dominé, même privé du ballon, le Gabon est capable de faire le dos rond et, par la suite, exploiter les défauts des adversaires.